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Jade Tang
Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?
JADE TANG a le goût de l’expérimentation. Chacun de ses projets est une narration plastique. Son travail consiste à interroger sans cesse la matière, à observer ses métamorphoses dans le temps, dans l’espace et sous l’action conjointe des éléments et du geste.
Analysant les empreintes laissées dans l’espace par les objets, elle essaie les multiples façons de vivre un lieu. D’une enveloppe étoilée qui invite à une rêverie modeste, à une Balade sur une vitre de verre dont les reflets envoûtent et qui renouvelle la perception de soi dans l’espace, elle révèle aussi des intentions plus abruptes, où la matière est poussée dans ses retranchements : la cendre est moulée en briques ; l’outil qui façonne se retrouve lui-même façonné par le verre en fusion.
L’artiste sonde la transparence du verre, sa fragilité, rendue tangible par la précaution instinctive du geste humain, mais aussi sa violence lorsqu’il éclate. Du solide au liquide, du blanc au noir, du vertical à l’horizontal, de la vacuité à la plénitude, du mobile au figé, elle utilise les perspectives inversées comme autant de façons d’appréhender les rapports de force entre les énergies.
La diversité des matériaux est son alliée : qu’elle recoure au plus intraitable, le verre, au plus souple, le papier, ou au plus imprévisible, la cendre, la matière est vécue comme une expérience, de laquelle ne sont pas absents les doutes et les tentatives infécondes.
Son champ d’investigation est vaste. L’observation des matériaux prenant forme, se rétractant, se déconstruisant, se métamorphosant sous l’action des éléments, enrichit un catalogue d’expériences voué à nourrir un projet d’envergure original, Perspective résidentielle, dont le nom même contient l’idée de territoires à explorer et invite au renouveau. En examinant des lieux de vie dans leur phase de transition architecturale, l’artiste s’immisce dans des intimités plastiques. Invité à suivre des aménagements pragmatiques, son regard s’emploie à en déceler le potentiel artistique.
D’une démarche quasi scientifique, elle s’ingénie à révéler ce qui existe, à dévoiler l’abstraction de la matière.
Ludmilla Renardet